L’esthétique japonisante : voyage dans mes inspirations
- Cedric Hayabusa
- 26 sept.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 sept.
Mes premières influences : jeux vidéo et animés
Quand je photographie Tokyo ou Hong Kong, je ne capture pas seulement des rues ou des bâtiments : je photographie une part de mon enfance, faite de jeux vidéo, d’animés et de mondes imaginaires.
Depuis mon enfance, je suis un grand fan de jeux vidéo et d’animés japonais, avec bien sûr les classiques (Chevaliers du zodiaque, GTO, Pokemon, DBZ, Gundam, Full Metal Alchimist, etc... Né en 1991, j’ai grandi à l’époque parfaite pour regarder Dragon Ball Z entre midi et deux au collège, recevoir une Nintendo 64 à Noël et collectionner les cartes Pokémon.

C’était l’âge d’or de la culture japonaise en France à travers toute la pop culture. Pour nous, ce n’étaient pas de simples produits d’importation, mais nos jouets du quotidien, nos super-héros, et parfois même nos idoles.
De ce mélange est née ma passion pour ces dessins, ces traits, cette culture du shônen – ces récits où un héros, souvent naïf et bienveillant, devient plus fort en affrontant des ennemis toujours plus puissants.
En grandissant, les jeux vidéo et la culture japonaise se sont ancrés durablement dans le paysage français. Il faut dire que le terrain était propice : la France avait déjà une tradition solide de bande dessinée et de dessin animé de qualité, qu’il s’agisse de la Belgique ou même de mes propres étagères. Ma mère possédait par exemple toutes les collections de Lucky Luke, Boule & Bill, Astérix & Obélix, etc.
Première grande inspiration - The Legend of Zelda : Ocarina of Time
Je devais avoir 10 ans quand j’ai vécu ma première grande claque visuelle : The Legend of Zelda : Ocarina of Time.Ce jeu d’aventure en 3D faisait grandir Link, le héros courageux, de l’enfance à l’âge adulte, au fil d’un monde ouvert et d’une histoire incroyable.
Mention spéciale au Temple de la Forêt : son ambiance lugubre, ses salles abandonnées, sa musique inquiétante et son boss fantomatique m’ont marqué à jamais.

Deuxième grande inspiration : Ghost in the Shell - Innoncence
Plus tard, une autre expérience visuelle déterminante fut Ghost in the Shell : Innocence, le deuxième film de la saga, sorti au cinéma en France.
L’ambiance cyberpunk, l’histoire complexe, la narration visuelle, le souci du détail, la ville futuriste… Tout m’a profondément marqué. Aujourd’hui encore, il m’est difficile de prendre une photo dans une grande ville asiatique sans y projeter une ruelle de ce film.

Au-delà des villes : la nature japonaise
En dehors des grandes villes, j’aime aussi profondément le rapport à la nature que l’on trouve au Japon.On le ressent dans de nombreux animés : les récits de samouraïs comme Ninja Scroll, Samurai Champloo, Afro Samurai ou Kenshin, mais aussi dans des univers plus légers comme Pokémon, où la forêt joue un rôle central.
Et bien sûr, impossible de ne pas évoquer les films du Studio Ghibli. Princesse Mononoké reste pour moi un chef-d’œuvre absolu dans sa manière de représenter la forêt, les esprits qui l’habitent et ce lien si particulier entre l’homme et la nature.


Tokyo et Hong Kong, villes inspiratrices
Tokyo incarne naturellement l’esthétique que nous aimons depuis l’enfance. Nul besoin de simuler, de copier ou de recréer : la ville est, en elle-même, cette vision.Tout y vibre : les costumes des salarymen, les ruelles illuminées de néons, les izakayas avec leurs lanternes à l’entrée, l’enchevêtrement des bâtiments qui donne à la ville un aspect géométrique fascinant.

Et que dire de Hong Kong, qui a directement inspiré Ghost in the Shell : ses immeubles sombres et massifs envahissant chaque mètre carré d’espace vital créent une impression de labyrinthe visuel, à la fois dystopique et futuriste.
Ces deux villes sont une véritable expérience pour tout photographe de street photography, mais elles le sont encore plus pour moi, avec ma vision très graphique de l’image.
Mon conseil pour en profiter pleinement : marchez.
Prenez le temps d’explorer, d’observer une lumière tamisée, un bar à l’ambiance singulière. Rien ne remplace le fait d’avoir du temps devant soi pour capturer une scène imprévue — et cela n’arrive vraiment que lorsque l’on découvre la ville à pied.

J’espère, après ces quelques explications, vous avoir donné un aperçu de l’origine de mon imaginaire japonisant et de ma vision esthétique du Japon.
Et vous, quelles images du Japon nourrissent votre imaginaire ?
Pour prolonger ce voyage, je vous invite à découvrir ma série photo
Elle reflète ces atmosphères nocturnes que j’affectionne tant, une plongée dans les nuits vibrantes de la capitale japonaise. À travers elle, j’ai cherché à retrouver ces ambiances mystérieuses et graphiques qui nourrissent mon imaginaire depuis l’enfance.
Cette exploration a aussi donné naissance à un livre photo auto-édité : plus de 240 pages reliées, une couverture rigide, comme un objet pensé pour durer. C’était l’aboutissement de plusieurs années de regard, de marche, d’attente dans le froid de la nuit tokyoïte pour saisir l’instant juste.
Pour prolonger l’expérience, j’ai également choisi de proposer des tirages limités à 10 exemplaires, chacun signé, réalisés sur papier Fine Art par un laboratoire professionnel à Bordeaux.
Ces œuvres permettent d’emporter chez soi une part de ces atmosphères : le silence des ruelles, l’éclat des néons, l’écho d’un Japon nocturne à la fois réel et rêvé.
Lien vers les tirages Fine Art
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